Le castor américain dans l’histoire de New York
- Savez-vous que New York doit beaucoup au castor ? Sa fourrure fut en effet l’objet de nombreuses convoitises expliquant, entre autres, l’arrivée des premiers colons néerlandais sur l’île de « Manna-Hata » en 1625. Jetez un œil à l’écusson de New York : vous y verrez bel et bien un castor, aux côtés d’un indien et d’un colon (vous aurez l’occasion de découvrir l’histoire du blason de New York lors de la visite guidée du Sud de Manhattan en français).
- Au 17ème siècle, le commerce de la fourrure de castor était fleurissant : jusque 80 000 peaux ont été envoyées chaque année aux Pays-Bas par la colonie de la Nouvelle-Amsterdam, la New York de l’époque. Les fourrures étaient alors largement utilisées pour réaliser les chapeaux et couvre-chefs.
Quelle est la différence entre le castor américain et le castor européen ?
- La différence est simple : le castor américain parle anglais, pas l’autre. 🙂 Plus sérieusement, la différence réside dans leur nombre de chromosomes ! Le castor américain (american beaver) compte 40 chromosomes contre son homologue eurasien qui en compte 48.
- Au premier abord, cela ne se traduit pas par de grandes différences visibles, à part au niveau de leurs secrétions. Le castor américain est aussi le plus large des États-Unis, selon la National Wildlife Federation.
Le castor nord-américain : un animal semi-aquatique
- Ce grand rongeur apparaît parfaitement polyvalent, grâce à la complémentarité entre ses pattes de devant et ses pattes arrière. En milieu sec, il utilise ses dents pour dépecer arbres et buissons, afin de construire des digues. Avec ces petites pattes avant, il amasse pierres et boue pour consolider ses berges artificielles. Avec sa queue plate et ses pattes arrière palmées, il navigue contre le courant des rivières pour installer ses digues et son terrier.
- Plus fort encore : il peut rester sous l’eau jusque 15 minutes sans interruption ! Le castor est même doté de paupières transparentes lui permettant de voir sous l’eau. Pratique non ?
Des chantiers « dent »-esques
- Ingénieur, bûcheron, charpentier, maçon… Le castor cumule les casquettes. Le castor américain est ainsi capable de changer son écosystème. Il peut transformer une rivière en petite mare, dans laquelle son terrier sera seulement accessible par une entrée sous l’eau. Bon courage pour ses prédateurs comme l’ours, pour l’y venir débusquer.
- Imaginez-vous la force de leurs dents pour venir à bout des arbres qui constitueront leurs digues. Et pour cause, les dents de ces herbivores ne s’arrêtent jamais de pousser. Donc ronger est une question vitale !
- Une petite devinette : pourquoi les dents des castors sont-elles orange ? Réponse : à cause du fer qu’elles contiennent, qui les rend solides.
Un animal bien présent aux États-Unis
- Aujourd’hui, il y a peu de chance que vous croisiez un castor dans le centre de New York, même dans Beaver Street, la rue du castor.
- En revanche, on compte aujourd’hui environ 10 millions de castors en Amérique du Nord vivant à l’état sauvage.